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Morbecque : à La Motte-au-Bois, en classe avec les futures auxiliaires vétérinaires et leurs chiens

Au château de La Motte-au-Bois, à Morbecque, six élèves ont fait leur rentrée en formation d’assistante vétérinaire. Tout naturellement, leurs amis à quatre pattes et ceux des professeurs sont admis en classe.
La pause est déjà terminée depuis quelques minutes, mais Edwina et Noémie, deux jeunes élèves, ne sont pas remontées dans la salle de cours. C’est que Swann, leonberg, et Salto, berger australien, préfèrent gambader dans l’herbe. Ce jour-là, sur les six élèves de la première promotion d’élèves assistants vétérinaires de l’institut de formation privé ESAV, trois sont venues avec leurs chiens.

Dans la salle de classe, dans une annexe du château de La Motte-au-Bois, l’ambiance est studieuse. Au tableau, Christophe Blanckaert, vétérinaire en clinique à Boulogne-sur-Mer, porte Lilou sous le bras. « Dans les cabinets c’est très courant pour les vétérinaires de venir avec leur chien, assure le professeur. C’est très important, ça monte l’attachement à l’animal et puis les animaux ont leur place à nos côtés. Tous les jours. » Alors qu’il évoque les organes liés à la digestion, le professionnel met Lilou à contribution : « C’est l’intérêt, pour les démonstrations, bien sûr, sans rien d’invasif. Ce ne sont pas des cobayes. » Responsable de la formation pour le site de La Motte-au-Bois, Valérie Filiatre y voit même des vertus pédagogiques : « C’est de la pratique. Pour les élèves, c’est important d’apprendre à gérer des chiens entre eux pour leur futur métier. »

 

Des chiens plus ou moins calmes

Assise à sa place, Edwina Wagaert, 20 ans et qui travaillait en usine depuis l’obtention de son bac S, peut suivre le cours tranquillement. Allongé derrière sa chaise, Swann ne remue pas. Il faut dire que la jeune femme pratique le sauvetage canin dans un club de la région et se destine, outre le métier d’assistante vétérinaire, à, pourquoi pas un jour, créer un élevage spécialisé dans la race leonberg. « Pour moi une formation à Morbecque c’est un atout, je peux venir en voiture de Roquetoire. »
Le cours est plus mouvementé pour sa camarade Noémie, 17 ans, titulaire d’un bac agricole : son chien Salto a la bougeotte. « Je suis originaire des Vosges et je loge à Houplines, chez de la famille. » Pour faciliter la vie des trois étudiantes, sur six, qui viennent en transport en communs, Valérie Filiatre a décidé « d’adapter les horaires de la formation à ceux du bus qui vient de la gare d’Hazebrouck. » Elle précise qu’aucune élève n’a choisi d’être interne. Ce qui pourrait changer, puisqu’une rentrée décalée est envisagée en février, « à condition d’avoir dix élèves. Une formation sur deux ans, aussi, mais plus condensée »

Claire Couillez-Brouet

LA VOIX DU NORD